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Un Bambou à Manille

Course poursuite et fête de lycée

Bonjour, bonsoir,

 

Le 14 février dernier, point de chocolat, mais des aventures.

 

Le matin, j’étais à San Fernando, La Union. C’est sur la côte ouest de l’île de Luzon, au nord de Manille. J’étais hébergé chez Ate Susan. Après avoir rencontré la responsable du programme local, je me mettais en route pour Talugtug. Un bus, puis un jeepney, puis un bus ou un tricycle, 175 km, environ 6h de route.

 

Alors qu’ils m’emmènent prendre le bus pour mon premier point d’étape, nous arrivons trois minutes trop tard. 12h03. Le prochain bus est dans deux heures. Bon bah, pas grave, il me suffit d’attendre. Mais Ate Susan et son mari ne l’entendent pas de cette oreille, ils décident de poursuivre le bus pour lui mettre la main dessus. Oui, rien que ça…

 

Bien naturellement, j’ai répété à plusieurs reprises que ce n’était pas nécessaire, qu’ils ne se sentent pas obligés, que je vais simplement attendre, etc. Rien ne les a détournés de leur objectif. Rattraper le bus en ville allait être compliqué, ils décident donc de prendre une route parallèle un peu plus rapide, assez longue. Alors que nous nous apprêtons à rejoindre la route où se trouve le bus, nous le voyons passer à l’intersection…

Qu’à cela ne tienne, le couple décide de le pourchasser. Ils doublent chaque fois qu’ils le peuvent jusqu’à lui coller aux fesses. Dès lors, la stratégie consistait à attendre son prochain arrêt pour prendre un passager. Ce qui n’était pas garanti.

Heureusement pour nous, un passager le long de la route voulait monter, j’ai donc finalement pu monter dans le bus ; après avoir grandement remercié mes hôtes. La course poursuite aura duré 13 km.

 

Les Philippins, des hôtes d’exception ? Cela fait peu de doute.

 

Je suis finalement arrivé à Talugtug vers 17h30. Alors que je me rends au couvent des religieuses avec qui nous travaillons sur place, je n’y trouve que Sœur Gemma, la responsable de programme.

 

Elle m’explique que les autres religieuses sont à l’école catholique de Talugtug pour assister à la (une des ?) fête(s) de l’école. Aussitôt dit, aussitôt répartis. Je monte dans la voiture et en route pour l’école.

 

Lorsqu’arrivés, la fête est bientôt terminée. Elle aura duré tout l’après-midi. Celle-ci est destinée aux Grade 9 et 10 (3ème et 2nde). L’High School Prom. Toutes les filles portent des robes de soirée, les garçons des costumes. L’objectif pour les religieuses, qui gèrent l’école, est d’inculquer avec ce type d’événement comment se comporter, enrichir leur intelligence sociale.

 

Philippines, lycée, High School Prom, Talugtug
Des lycéens dans leurs plus beaux habits.

(Cliquez sur l'image pour davantage de photos.)
 

Je n’ai pu assister au début, mais j’ai pu assister à un défilé de garçons et de filles, à un morceau de musique par un groupe du lycée, à une remise de prix, et des danses.

 

La remise de prix fut d’ailleurs assez cocasse. Un garçon a été élu une fois, il est donc montée sur scène pour recevoir une médaille et se faire brocarder une sorte d’écharpe à son épaule droite. Puis il a été élu pour un deuxième prix consécutif (ce n’est pourtant pas les garçons qui manquaient dans l’assistance…), il est donc remonté sur scène pour recevoir une deuxième médaille et se faire brocarder une deuxième écharpe sur son épaule gauche. Je disais alors a Sœur Gemma que nous avons un proverbe en France : jamais deux sans trois. Cela n’a pas manqué. Pour le quatrième ou cinquième prix, il fut de nouveau appelé sur scène afin de recevoir une troisième médaille passée autour du cou. Le pauvre n’ayant que deux épaules, ils brocardèrent l’âge troisième écharpe à côté de l’autre sur son épaule gauche.

Qu’il était beau à se balader ainsi laugh !

 

Prenez soin de vous.

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